jeudi 24 mai 2018

WITCH CROSS


WITCH CROSS “Axe To Grind”, CD. Hells Headbangers.

En toute franchise, le retour de WITCH CROSS avec un nouveau vocaliste, je n'y croyais pas du tout. Et puis à quoi cela servait-il ? Mais ce cd ayant atterrit au rayon des soldes à 5 €, je me suis laissé tenter par l'expérience. Après plusieurs écoutes, on l'aura compris, je ne m'attendais pas à un aussi bon album. Après l'intro “March Of The Vikings” pour se mettre dans l'ambiance, le groupe délivre des morceaux hymniques (“Demon In The Mirror”, “Metal Nation”), mélodiques à la touche épique (“Pandora's Box”, “Lost Without Warning”), puissants et efficaces (“Bird Of Prey”, “Part Of The Machine”, l'étrange “The Killing Of Chelsea 100” ). L'album contient aussi quelques instrumentaux réussis qui font leur effet (“Awakening”, “Axe To Grind”). Mon morceau préféré est le rapide et très accrocheur “Ride With The Wind”. Musicalement, le tout est interprété façon vieille école, et vise dans le mille. Vocalement, s'il n'égale pas Alex Savage, Kevin Moore chante avec son âme et s'en sort bien. Un album qui fait vraiment plaisir aux oreilles et qui démontre que l'ancienne flamme brûle encore...


ASPHYX


ASPHYX “Incoming Death”, CD. Century Media.

Habituellement, je suis toujours enthousiaste à l'arrivée d'un nouvel album d'ASPHYX. Mais cette fois... Déjà, je découvre que le membre fondateur, le batteur Bob Bagchus ne fait plus partie du groupe et est remplacé par Stefan Hüskens (DESASTER, METALUCIFER). Le reste du line-up est le même depuis 2010. Ensuite, après plusieurs écoutes, le résultat est le même : s'il est indéniable que le contenu a un facteur efficace de brutalité, les morceaux s'enchaînent avec une certaine monotonie. Même la voix de Van Drunen s'adapte à cette monotonie. Certains brûlots rapides réveillent l'esprit un court instant, puis nous replongeons vite dans l'état de léthargie que nous procure ce cd. Cela m'a fait mal d'écrire la phrase précédente, moi qui ai toujours aimé ASPHYX. Mais ce “Incoming Death” ressemble beaucoup trop à un album en pilotage automatique, sans conviction. On sort notre disque et à la prochaine... Si la prochaine fois, c'est comme cela aussi, ce n'est pas la peine... Mieux vaut arrêter, ou alors rappeler Bob pour qu'il sorte le groupe de ce merdier...


mercredi 7 février 2018

SNAKEPIT numéro 22


SNAKEPIT Magazine n° 22. Ecrit en anglais.

Comme il faut 6 mois pour avoir rendez-vous chez un ophtalmologue, en plus du temps (mérité) conséquent nécessaire pour lire ce magazine qui contient 118 pages, avec un format de police très petit, j'ai donc eu besoin d'un plus long délai pour parvenir à terminer la lecture de ce numéro, qui risque d'être le dernier. Eh oui, comme pour METAL TITANS, SNAKEPIT se vend mal aussi. La faute à un grand changement d'attitude chez beaucoup de gens qui se disent métalleux, mais qui ne sont en fait que des éponges imbibées de bière, collées à leur ordinateur, et qui ne sortent que pour se prendre une cuite en public dans un lieu appelé salle de concert (avant, on y allait pour voir les groupes qui jouaient sur la scène). C'est la fin des fanzines papier... Et la fin d'une ère pour le metal, genre musical qui a beaucoup perdu de sa superbe, et quand je vois ce qu'il est devenu, je préfère écouter mes vieux disques à la maison... et y relire des fanzines et des anciens magazines... Je ne pense pas être le seul dans cette situation... Alors vous aussi, plongez dans la lecture de ce numéro 22, qui contient des interviews avec, par ordre alphabétique : ATTACKER, CHATEAUX, DARK ANGEL, DEMON FLIGHT, EXCITER, FALLEN ANGEL, GARGOYLE (NJ), HEXX, MALEDICTION, MEGADETH, NIGHT DEMON, ONSLAUGHT, PARADOX, PENTAGRAM CL, PURGATORY, RAPID TEARS, SACRAL RAGE, SANCTUM, SIN STARLETT, SLAYER, TANK, THE BEAST, WARGOD, WARHEAD (NY), WASTED, WITCHTOWER, ZOETROPE et les chroniques de disques. Le tout avec un travail de passionné, Laurent s'investissant à 200 % dans chaque numéro, afin que vous soyez informés au maximum. Si vous ne l'avez pas encore acheté, le magazine se trouvent facilement chez des distributeurs en ligne (une recherche avec google, un paiement paypal, et le tour est joué).
Pour les anglophones : soutenez SNAKEPIT ! Pour les non anglophones : soutenez METAL TITANS ! (oui, j'en profite aussi, sur les 100 imprimés, il me reste 59 exemplaires à vendre du dernier numéro de METAL TITANS). Bougez vous, c'est mieux de lire des magazines et des fanzines que des conneries sur internet... Avec le mag, un 7’’ single de MALEDICTION.


MALEDICTION “Condamnés”, 7’’. Nuclear War Now.

Sur ce single, nous retrouvons le morceau “Condamnés” en deux versions : un nouveau mixage de 2013 en face A, et un enregistrement en public de 2001 en face B. Une superbe pépite bien heavy, qui rappelle, qu'en seulement deux albums, MALEDICTION s'était imposé en tant que groupe talentueux, mais aussi comme un héritier sincère des meilleurs groupes de metal français des années 80. C'est aussi un bel hommage au guitariste Mathieu Poulain, décédé trop tôt en août 2014, et un beau cadeau pour les lecteurs de SNAKEPIT Magazine. Un single à écouter régulièrement...

vendredi 2 février 2018

TWISTED SISTER (2)


TWISTED SISTER “Metal Meltdown”, CD+DVD+Blu-Ray. Loud & Proud / Rock Fuel.

“Metal Meltdown”... Cela commence déjà bien avec le titre, TWISTED SISTER n'ayant jamais joué de metal... Les connaisseurs savent que c'est un groupe de heavy rock. Ce digipack contient le concert donné le 30 mai 2015 au Hard Rock Casino de Las Vegas, en trois formats (cd, dvd et blu-ray), pour le prix d'un cd (on applaudit fort). La tournée de 2015 étant censée être la dernière, nous verrons dans quelques temps, si cela était vrai (on pense à SCORPIONS qui est en mode tournée d'adieu depuis fin 2011, ha ha...). Comme le batteur A.J. Pero nous a quitté le 30 mars 2015, c'est Mike Portnoy (DREAM THEATER) qui le remplace, pour célébrer les 40 ans de TWISTED SISTER (enfin 40, le groupe a été inactif de 1989 à 1999, hein, c'est bien arrondi tout ça). Les cinq musiciens délivrent une excellente prestation, avec la flamme sacrée. Cela n'est pas parfait à 100 %, mais qui s'en soucie, quand la passion et l'envie d'en découdre sont réellement là ? Sur les cinq albums, quatre sont représentés. 3 morceaux d'“Under The Blade” (“Shoot 'Em Down” est de retour, dommage que “Tear It Loose” soit absent), 3 de “You Can't Stop Rock 'n' Roll”, 7 de “Stay Hungry” (c'est leur disque qui s'est le plus vendu) et 3 de “Come Out And Play”. Rien du dernier album “Love Is For Suckers”, mais A.J. Pero n'y avait pas participé. Avant les trois derniers brûlots du concert, le groupe nous offre un hommage à A.J., avec un de ses soli de batterie qui fut enregistré dans le passé (sur la vidéo, il y a les photos d'A.J. en plus). Pour le final avec “S.M.F.”, on regrettera le défilement des crédits qui gâche la vision. Sur le dvd et le blu-ray, il y a, en bonus, un documentaire, qu'on peut considérer comme la suite de celui qui est sur le dvd “We Are Fucking Twisted Sister”. Si vous ne comprenez rien à l'anglais oral, cela sera frustrant, parce que des idiots ont oublié de proposer des sous-titres. Mais pour le concert en lui-même, ce package vaut l'investissement, qui est à prix d'ami.

vendredi 13 octobre 2017

FAITH NO MORE


FAITH NO MORE "Angel Dust - Deluxe Edition", DoCD. Slash / Rhino.

Ok, ce n'est pas du metal pur et dur, mais cet album m'a marqué quand j'étais étudiant, même si j'écoutais souvent du thrash et du death. Il m'arrive de le ré-écouter assez régulièrement, alors cette ré-édition est la bienvenue. Le solide "Land Of Sunshine" ouvre l'album, avant de laisser la place à l'hystérie qui va suivre. "Caffeine" nous plonge dans une folie sombre et tourmentée. "Midlife Crisis" est un grand hit, à la mélodie accrocheuse et entêtante. Il est suivi par "RV", un morceau dérangé, doux et à la touche jazzy. "Smaller And Smaller", qui a une rythmique costaude, allie mélodie et vocaux agressifs. On peut qualifier "Everything's Ruined" de chanson cool, même si elle possède une ambiance assez désespérée. Tout le contraire de "Malpractice" qui est brutale avec sa vilaine atmosphère. On retrouve la mélodie avec "Kindergarten", un air qui s'envole dans la joie. Puis place au bien barré et entraînant "Be Aggressive", avec son refrain qui semble chanté par des adolescentes. Un autre hit, "Small Victory", qui semble simple, mais qui contient une mélodie marquante. "Crack Hitler" est surprenant avec son assemblage de différentes parties dingues. Mais ce n'est rien à côté du colérique et chaotique "Jizzlober". Dans sa première version, cet album se concluait avec la reprise de l'instrumental "Midnight Cowboy", une version mélancolique et réussie, ce qui était parfait pour terminer. Mais ce premier cd se clôturera par le morceau final de la deuxième version, c'est-à-dire la dispensable reprise de THE COMMODORES, "Easy", qui est toujours aussi ennuyante. Sur le deuxième cd, vous trouverez 7 bonus studio et 10 bonus live. Pour la partie studio, inédits et remix, il n'y a rien de transcendant, c'est juste un complément qu'on écoutera moins que l'album. Par contre, les dix morceaux enregistrés en concert sont réellement intéressants et assurent la survie de ce deuxième disque. "Angel Dust" est un chef d'oeuvre, dont le son est resté intemporel, et qui contient la meilleure performance vocale de Mike Patton. En ce qui me concerne, "Angel Dust" sera aussi le chant du cygne, car je n'ai pas aimé les albums suivants...

jeudi 12 octobre 2017

DEATH ANGEL


DEATH ANGEL "Relentless Retribution", CD. Nuclear Blast.

DEATH ANGEL aura marqué l'histoire du metal. D'abord avec sa première partie de carrière, qui comprend le classique "The Ultra-Violence", puis les deux excellents albums que sont "Frolic Through The Park" et "Act III". Depuis son retour au début des années 2000, les Californiens ont sorti de bons albums avec "The Art Of Dying" et "Killing Season". Mais ce "Relentless Retribution" est clairement inférieur aux albums précédents. L'ambiance générale est féroce et agressive, au détriment des parties accrocheuses et efficaces. Le disque est aussi trop long, avec 12 titres pour 56 minutes, répartis entre une moitié acceptable et une moitié qui fait remplissage (et qui ne passionne pas). Si on ne peut pas parler d'album totalement mauvais, on peut affirmer que ce "Relentless Retribution" est une déception, au regard du passé du groupe...

lundi 9 octobre 2017

JUDAS PRIEST



JUDAS PRIEST “Defenders Of The Faith - Special 30th Anniversary Deluxe Edition”, TriCD. Sony.

“Defenders Of The Faith” étant mon troisième album préféré de JUDAS PRIEST (après “Screaming For Vengeance” et “Sad Wings Of Destiny”), je ne pouvais pas manquer cette ré-édition spéciale. Sur le premier cd, on y retrouve l'album. “Freewheel Burning”, qui ouvre le disque, est un hymne rapide et furieux, qui se grave pour toujours dans la tête. Malgré sa connotation sexuelle d'un autre genre, le vindicatif “Jawbreaker” est mémorable. “Rock Hard, Ride Free” est un sympathique air de heavy rock, qui regroupe tout le monde. Puis arrive le meilleur morceau de cet album, le superbe “The Sentinel”, où JUDAS PRIEST est maître de son art, sur cette belle pièce inoubliable, qui m'a marqué pour la vie, alors que je n'avais que 13 ans. Ce morceau est d'une perfection absolue. Le groupe réessaiera cette performance avec “Nightcrawler” sur l'album “Painkiller”, mais le résultat ne sera pas à la même hauteur. “Love Bites”, qui à l'origine ouvrait la seconde face du vinyl, est un hit solide et mordant (comme l'indique le titre). Le rapide et agressif “Eat Me Alive” est un petit joyau. “Some Heads Are Gonna Roll” est une chanson typique du Priest, avec des couplets accrocheurs et un refrain immortel. Le magique “When The Night Comes Down” est une des trois plus belles ballades du groupe (les deux autres étant “Fever” et “Before The Dawn”). Pour voir la magie opérer, écoutez là en regardant la nuit tomber (c'était le moment poétique). Le lourd “Heavy Duty” rassemble les troupes avant l'arrivée de l'appel final et fédérateur “Defenders Of The Faith”. Un album indispensable dans toute discographie de métalleux qui se respecte. Les deux autres cd contiennent un concert enregistré au Long Beach Arena en Californie, en 1984, avec une setlist de 21 titres. Sur les 10 morceaux de “Defenders Of The Faith”, 9 y apparaissent, ce disque y est donc fortement représenté (même si on regrette l'absence de “Eat Me Alive”). A leur côté, se trouvent 3 titres de “Screaming For Vengeance”, 1 de “Point Of Entry”, 4 de “British Steel”, 1 de “Sin After Sin”, 1 de “Sad Wings Of Destiny”, 1 de “Killing Machine” et 1 de la version américaine de cet album de 1978 (parce que la version européenne avait choqué de pauvres âmes américaines). Aargh, aucun morceau de “Stained Class” ! Mais bon, le but était de représenter “Defenders Of The Faith”... Un complément honnête à l'album. Dans le booklet, vous trouverez des notes biographiques et des photos prises sur scène. Le tout donne un anniversaire digne à ce disque qui a marqué les années 80...

SORCERER



SORCERER “In The Shadow Of The Inverted Cross”, CD. Metal Blade.

Assez bien connu par les amateurs de doom metal, SORCERER avait sorti deux démos (en 1989 et 1992), avant de splitter en 92. La raison principale était que son membre fondateur, le bassiste Johnny Hagel, avait rejoint TIAMAT (chez qui il est resté jusqu'en 1996). En 2010, Hagel décide de reformer SORCERER, et de donner des concerts. Ce n'est qu'en 2015, que les Suédois se mettent à la composition de leur premier album. Des musiciens d'origine, en dehors d'Hagel, il reste le talentueux vocaliste Anders Enberg (présent sur les deux démos) et le batteur Richard Evensand (il apparaît sur la deuxième démo). Les nouveaux sont les guitaristes Peter Hallgreen et Kristian Niemann (ce dernier a joué chez THERION de 1999 à 2008). Ce premier disque fait penser au CANDLEMASS période Robert Lowe, mais heureusement, SORCERER n'est pas un copieur. Les musiciens pratiquent un doom traditionnel, assez lourd (mais accélère le rythme de temps en temps), bien ficelé et bien interprété. On retrouve les clichés du genre avec les atmosphères de tristesse, de désespoir ou ténébreuses, sans oublier la touche épique, mais à chaque fois, le groupe atteint son objectif. Les morceaux sont de qualité égale, mais si on m'oblige à en citer, je choisirais “The Dark Tower Of The Sorcerer”, “Sumerian Script” ou “Pagans Dance”. En conclusion, rien de neuf, mais un excellent album de doom majestueux.

vendredi 6 octobre 2017

HEATHENS RAGE



HEATHENS RAGE “Knights Of Steel - The Anthology”, DoCD. No Remorse.

Si HEATHENS RAGE est un groupe obscure pour la masse, il est un groupe adulé par ceux qui ont connu le 12''ep de 1986 (en vinyl pour les plus chanceux, enregistré sur une cassette pour les moins chanceux), mais qui ont pu être frustrés, puisqu'aucun album n'a vu le jour par la suite. Et le répertoire du groupe ne se limitait pas à trois morceaux. Ce “Knights Of Steel” est la première parution officielle du groupe en format cd (“The Years Of Rage”, sorti en 2006, était un bootleg). Le premier disque contient 1 titre démo de 1984, 12 titres démo enregistrés en 1986 et 1987, et les 4 titres de la démo de 1988. Le deuxième disque regroupe les 3 titres du 12''ep de 1986, et 10 titres démo enregistrés en 1986 et 1987. En ce qui me concerne, HEATHENS RAGE est une référence du power metal à l'américaine. Doté d'un talent pour l'écriture et pour la performance, les musiciens nous offrent un metal puissant, rageur et assez classieux. Les morceaux qui m'ont le plus marqué sont “Knights Of Steel”, “Far Beyond The Realms”, “Fight Till The End”, “Nations Under War” et “Dark Storm”, mais aucun rebut ne figure sur cette anthologie. A noter, le booklet de 32 pages, qui comprend l'interview faite avec Snakepit Magazine. Le power metal d'HEATHENS RAGE est un joyau resté trop longtemps enfoui, et qui mérite d'être redécouvert.

mercredi 4 octobre 2017

KRAKEN



KRAKEN “Underground 1980-1983”, CD. Arkeyn Steel.

KRAKEN était un trio canadien, qui a sévi dans la première moitié des années 80. Ce cd regroupe la démo de 1980 (4 titres), la démo de 1981 (6 titres) et 5 titres live enregistrés entre 1981 et 1983. Les Canadiens jouent du heavy metal traditionnel influencé par IRON MAIDEN (“The Warrior” a des similitudes évidentes avec “Wrathchild”), DIAMOND HEAD, et le JUDAS PRIEST des années 70. Bien que le son soit daté, le disque nous offre une bonne performance d'un metal solide, efficace et accrocheur, mais sans aucune originalité. On comprend donc pourquoi KRAKEN n'a pas autant marqué qu'EXCITER ou ANVIL. Ceci dit, ce cd de KRAKEN est cependant supérieur à beaucoup d'albums de heavy metal qui sont sortis ces derniers temps. Une réalisation destinée à ceux qui aiment le metal canadien ou à ceux qui veulent développer leur connaissance du heavy metal.